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Histoire de la sophrologie

L’histoire de la sophrologie en quelques temps forts…

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Histoire et fondement de la Sophrologie

Alfonso Caycedo est le fondateur de la sophrologie.

Né en Colombie en 1932 au sein d’une famille espagnole, Caycedo suit des études universitaires à la faculté de médecine de Madrid où il obtient le diplôme de docteur en médecine et en chirurgie. Il se spécialise en neurologie et en psychiatrie.

En 1959, il crée à Madrid la Société espagnole d’Hypnose clinique et expérimentale.

Dès 1960, le professeur Caycedo invente le terme Sophrologie et crée le premier département de sophrologie clinique à Madrid, dans le service de neuropsychiatrie de son propre professeur, Lopez Ibor. Caycedo est un travailleur et chercheur invétéré : les terminologies, les phénomènes décrits, le galvaudage de l’hypnose ne lui paraissent plus juste ; il crée une nouvelle science plus engagée, ainsi qu’une nouvelle terminologie, hors des sentiers battus.

En 1963, sa rencontre avec Biswanger, père de la psychiatrie phénoménologique, est capitale dans son travail. La phénoménologie va permettre de renouveler totalement l’approche des phénomènes de la conscience et de distinguer ainsi très nettement la sophrologie de l’hypnose.

Caycedo souhaite démocratiser la phénoménologie existentielle et étudier plus profondément les moyens de la rendre plus opérante tant dans les sciences de la santé que dans les sciences de l’homme.

Pour ce faire, dès 1965, Caycedo reprend ses valises et décide d’aller apprendre maintenant les techniques et phénomènes de la conscience des mystiques d’Orient. Son voyage commence en Inde, où il s’initie au yoga indien.

Il part ensuite étudier le bouddhisme au Tibet chez les moines avec la permission du Dalaï Lama puis achève son périple en se rendant au Japon pour y découvrir l’art du zen.

Explication de la Phénoménologie

La phénoménologie est l’expérience immédiate sensible des phénomènes que je vis en tant que sujet au monde. La phénoménologie est une pratique à une attitude dépouillée devant les expériences avec une prise de conscience de plus en plus claire, de plus en plus réduite au plus élémentaire. Pour parvenir à vivre les phénomènes tels qu’ils se présentent, le sophrologue, l’apprenant doit opérer les étapes réductives.

Il s’agit d’à nouveau adopter un œil d’enfant devant le monde et les expériences, vivre les phénomènes tels qu’ils se présentent (vivre l’instant). Ne pas les juger (l’épochè). Mettre de côté notre passé (mise entre parenthèses), notre vécu, notre conditionnement en sorte. La sophrologie me paraît être en quelque sorte, la mise en pratique de la phénoménologie.

Le premier degré historique de la sophrologie

Le premier degré est basé sur le corps, sur la prise de conscience de notre corps. Nous sommes avant tout un corps, un ensemble de cellules. Nous percevons le monde et notre présence à travers notre corps, nos récepteurs, nos sens. Notre corps est le lieu d’échange que nous possédons avec l’environnement. Notre corps vibre, notre corps imprime, ressent et parle.

Il s’agit de s’en rappeler et de lui offrir toute sa place qui est première et fondamentale, toute sa dimension. Il s’agit avant toute chose, avant tout chemin, de prendre conscience de notre corps. De réaliser la force de vie que nous possédons, d’en prendre conscience. Il s’agit de se mettre naturellement à écouter ce qui se passe à l’intérieur de nous-même. Nous opérons une découverte peut-être plus profonde et plus simple à la fois.

Les différentes conférences que nous avons suivies nous ont rappelé que le tissu neuronal ne se limitait pas au seul cerveau ou mental mais au contraire, est présent dans tout le corps.

Nos émotions, notre histoire, nos traumatismes s’y impriment.

Dans nos sociétés occidentales où le mental est ultra présent, il s’agit, à la travers la pratique de la sophrologie, de réinscrire notre corps, ses réactions, ses fonctionnements en premier lieu, et l’harmonie de son corps et de son mental. Il s’agit d’apprendre ou de réapprendre à se connaître, à devenir conscient et libre, à se libérer de ce qui n’est pas moi. Il s’agit d’opérer une découverte, une redécouverte.

La sophrologie propose d’abord, dans le premier degré, de se relaxer, de détendre son corps et de mettre tous nos acquis entre parenthèses. Sortir de toute analyse, de tout jugement afin de vivre les phénomènes comme ils sont, purs, tout simplement. Nous nous réapproprions progressivement notre corps, nos perceptions, nos émotions.

Les exercices du premier degré sont basés sur la respiration, sur l’énergie première que je fais entrer dans mon corps, sur l’appréciation de cette force de vie. Le premier degré repose donc sur la gravité, l’équilibre.